La stratégie nationale pour l'autisme au sein des troubles du neuro-développement mise en oeuvre dans les territoires

Malgré la crise sanitaire, la mise en œuvre de la stratégie s’est poursuivie et commence à porter ses fruits avec des résultats tangibles, dont la portée va pouvoir s’apprécier à court comme à long termes.

Depuis l’adoption en 2018 de la stratégie nationale autisme au sein des troubles du neurodéveloppement, l’ensemble du Gouvernement est pleinement mobilisé pour répondre aux attentes fortes et légitimes des personnes.

Avec les dispositifs et mesures déployées depuis trois ans, notre pays rattrape enfin le retard qui pénalisait trop les familles alors que l’impact sociétal de l’autisme se mesure au quotidien. Soutenir et dynamiser l’approche scientifique, agir plus précocement auprès des enfants, diversifier les modalités de scolarisation, ou encore renforcer l’accompagnement des adultes, la mobilisation et l’action conjuguées nous permettent à présent de dresser un bilan d’étape constructif.

Malgré la crise sanitaire, la mise en œuvre de la stratégie s’est poursuivie et commence à porter ses fruits avec des résultats tangibles, dont la portée va pouvoir s’apprécier à court comme à long termes.

Le développement de nos actions permet à présent de capitaliser sur des avancées majeures déjà réalisées : des moyens supplémentaires ont été accordés aux équipes de recherche pour une accélération de la production des connaissances, avec la structuration d’une communauté de recherche, capable aujourd’hui de répondre à des appels à projet et de se positionner plus fortement en Europe. Le Groupement d’intérêt scientifique sous la direction du Professeur Catherine Barthélemy a été constitué. Au cours de ces derniers mois, il s’est enrichi de 34 nouvelles équipes expertes, portant leur nombre à 100. Deux nouveaux centres d’excellence TSA-TND (trouble du spectre de l'autisme – troubles du neuro-développement), à Lyon et Strasbourg, ont été labellisés, ils se sont ajoutés aux trois autres centres reconnus en 2019.

Dans le domaine du repérage précoce des enfants présentant des troubles du neurodéveloppement, les professionnels de la petite enfance ont mené un travail considérable : en un an, le nombre d’enfants repérés est passé de 150 à 6 800, 63 plateformes sont d’ores et déjà opérationnelles sur le territoire national. Plus de 3 800 familles n’ont déjà plus aucun frais à leur charge pour ces actes de bilan et d’intervention précoce.

La scolarisation devient une réalité pour de plus en plus d’enfants autistes, comme pour tous les enfants de la République. Plus de 41 000 élèves autistes sont désormais scolarisés en milieu ordinaire, 101 professeurs-ressources ont été formés pour guider les enseignants accueillant ces élèves, et 247 classes spécifiques (unités d’enseignement maternelle autiste et élémentaire) créés sur tout le territoire. Nous allons poursuivre cette dynamique en l’amplifiant avec 85 nouvelles unités qui ouvriront à la prochaine rentrée scolaire.

Par ailleurs, les délais d’accès aux diagnostics dans les centres de ressources autisme se réduisent enfin, les temps d’attente ayant diminué en moyenne de 100 jours. Cette tendance à la baisse va se poursuivre, nous en avons la ferme volonté.

Nous savons qu’au regard des retards pris dans les précédentes décennies et de la complexité de ces troubles, il nous reste bien sûr encore des travaux à mener et amplifier dans différents champs, notamment pour les adultes autistes. Parce qu’il est de notre responsabilité d’accompagner mieux et de façon plus digne les personnes et leur famille tout en améliorant les conditions de travail des professionnels, dès 2021 nous proposons des réponses innovantes pour les adultes autistes présentant des troubles très sévères.

Notre engagement en faveur d’une amélioration de la qualité des pratiques professionnelles est sans faille et sans ambiguïté. Il rejoint la détermination de plus en plus de professionnels et nous allons intensifier cette mobilisation collective dans chaque territoire, tout en continuant de prendre en compte les recommandations de bonnes pratiques professionnelles de la Haute Autorité de santé.

Au-delà des dispositions nombreuses de la stratégie nationale autisme au sein des TND, les personnes doivent bénéficier de tous les chantiers engagés par ce gouvernement : les droits à vie, la mise en œuvre des réponses pour les personnes sans solution avec le dispositif 360 qui vise une individualisation des parcours et des réponses spécifiques aux besoins à travers notamment la transformation de l’offre médico-sociale.

La densité et la qualité des actions menées, par exemple sur le champ de l’emploi inclusif et celui de l’habitat partagé, nous rendent confiants dans la dynamique enclenchée, en lien avec les professionnels, les associations et les familles que nous tenons aujourd’hui à saluer et à remercier pour leur implication et leurs contributions.

Ce point d’étape à trois ans, vous pouvez le consulter en toute transparence et l’évaluer sur le site autisme-tnd.gouv.fr. Grâce à ces avancées, aujourd’hui nous simplifions et améliorons concrètement la vie des personnes dans chaque territoire. Ensemble, personnes, familles, associations, professionnels, collectivités locales, changeons la donne !

Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des personnes handicapées
Claire Compagnon, déléguée interministérielle