Korian : trente plainte déposées contre le groupe d'Ehpad privé

Selon le journal Le Parisien, l’avocate Sarah Saldmann dépose, mercredi 8 juin, trente plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger et homicide involontaire » contre Korian, groupe d’Ehpad privé à but lucratif.

La série noire continue pour le secteur du grand âge. Après la sortie du livre Les Fossoyeursl’enquête de Cash Investigation, les révélations sur le groupe Bridge, le journal  Le Parisien révèle que Korian, numéro un des Ehpad privés à but lucratif en France, est à son tour dans la tourmente. Selon nos confrères, l’avocate Sarah Saldmann dépose, mercredi 8 juin, trente plaintes devant une dizaine de parquets de plusieurs régions pour « mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger ou homicide involontaire ».

Personnel « agressif » et « non respectueux »

Déjà évoquée en février dernier, cette action collective émane d’une dizaine de familles qui assurent avoir vécu « des situations analogues à celles vécues dans les établissements d’Orpea », souligne Sarah Saldmann. Dans les colonnes du Parisien, la fille d’un résident raconte avec émotion la fin de vie de son père dans un Ehpad du groupe Korian à La Rochelle. « Il a perdu sa dignité dans cet établissement. On lui parlait comme on parle à un chien », estime-t-elle avant de décrire des séries de négligences liées à un personnel « agressif, non respectueux qui ne prenait même pas la peine de mettre correctement son dentier à (m)on père, ne changeait pas ses protections intimes, le rudoyant sans cesse ».

Korian « ignore tout de ces plaintes »

Korian a rapidement réagi, affirmant dans un communiqué que l’avocate n’avait « pris attache à aucun moment pour formaliser les réclamations de ses clients et ainsi faire valoir leurs intérêts ». Le groupe « ignore tout du contenu de ces plaintes et ne peut donc faire aucun commentaire » et rappelle que « toutes les situations graves portées à (sa) connaissance sont traitées et systématiquement déclarées aux autorités ».

Auteur : MAXIME RICARD