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Fonction publique : 5,49% de travailleurs handicapés en 2017
Le taux d'emploi des personnes handicapées dans la fonction publique s'élève à 5,49 % pour 2017, un résultat jamais atteint et proche de l'obligation de 6%, selon un bilan du fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction public (FIPHFP) présenté jeudi. Il s'élève à 6,62% dans la fonction publique territoriale, 5,5% dans la fonction publique hospitalière et 4,52% dans la fonction publique d'État (avec notamment un taux de 3,5% dans l'Éducation nationale), a détaillé lors d'une conférence de presse Dominique Perriot, président de Comité nationale du FIPHFP.
Cela représente plus de 240.500 personnes en situation de handicap en emploi, avec 28 000 recrutements en 2017, "un record", a souligné M. Perriot. En 2006, le taux d'emploi était de 3,74%. Concernant les recrutements, 80% ont concerné des catégories C (9,5% la catégorie A et 11,5% la B).
Le taux d'emploi direct (qui se différencie du taux légal car il ne compte pas le recours à la sous-traitance des entreprises adaptées et Esat -établissement et service d'aide par le travail-) est de 5,18% pour 2017. La loi impose aux entreprises de plus de 20 salariés des secteur privé et public d'employer 6% de personnes handicapées, sous peine de pénalités financières qu'elles versent au FIPHFP ou à l'Agefiph pour le privé.
Revers de la médaille pour ces organismes qui mettent en oeuvre la politique d'insertion professionnelle des personnes handicapées, plus le taux d'emploi augmente, plus les recettes baissent. En 2017, le FIPHFP a collecté près de 121 million d'euros pour 129 millions e dépenses d'intervention, en baisse de 18%. " Il reste des réserves mais elles s'épuisent vite.
Le montant des aides et des interventions a dû être diminué l'an passé ", a poursuivi M. Perriot, qui alerte depuis plusieurs années sur la situation financière du fonds. Le gouvernement a lancé une réforme de l'emploi des personnes handicapées et présenté début juin de premières mesures notamment pour simplifier les déclarations. Une seconde phase de concertation sur la question plus épineuse de l'accompagnement de personnes a été ouverte.
Plusieurs rapports ont remis en cause ces derniers mois l'existence de deux fonds distincts dédiés à l'insertion des personnes handicapées. "Nous considérons que la fusion n'est pas une bonne chose", a déclaré Marc Desjardins, président du FIPHFP. "Nous avons besoin d'une politique dynamique, car plus de 500 000 personnes handicapées sont au chômage, mais tout en gardant les spécificités de chacun des fonds".