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Ehpad publics : les soignants mieux rémunérés la nuit et le week-end
Crédit photo Jean-Michel Delage / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
A partir de janvier 2024, les infirmières et aides soignantes travaillant la nuit dans les Ephad publics seront rémunérées 25% de plus qu'en journée. Le dimanche et les jours fériés, leur indemnité sera majorée de 20%.
Présente en ouverture des Universités de la Fédération hospitalière de France (FHF), mercredi 6 septembre, Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles, a annoncé l'extension aux infirmières et aides-soignantes des Ehpad publics des mesures de revalorisation sur le travail de nuit, du dimanche et des jours fériés.
Comme pour les professionnels en hôpital, travailler de nuit sera, à partir de janvier prochain, rémunéré 25% de plus que le jour. Pour le travail du dimanche et des jours fériés, l’indemnité actuelle sera majorée de 20%, soit un dédommagement porté à 60 euros. La ministre a également confirmé que la proposition de loi sur le Bien Vieillir sera de nouveau examinée avant la fin de l'année.
« Ces mesures contribuent à la reconnaissance de l'engagement des soignants dans les Ehpad, au quotidien et pour l'accompagnement des tous les résidents et participent également de l'attractivité des Ehpad publics, en reconnaissant leur place essentielle dans une société de la longévité », salue la FHF qui ajoute être extrêmement « vigilante au fait que l’ensemble de ces mesures soient intégralement financées, ce qui est indispensable alors que la situation budgétaire des Ehpad publics est particulièrement préoccupante ».
De son côté, le secteur privé associatif se montre particulièrement critique. « Cette annonce qui précise que, seul le secteur public est concerné, est un coup de massue pour le privé solidaire, alors que nous représentons plus de 30% des Ehpad. Une fois de plus, il va falloir se battre pour obtenir une équité de traitement alors que les besoins en matière d’accueil ne cessent de croitre et que la pénurie de professionnels s’intensifie de jour en jour », déplore Charles Guépratte, directeur général de la Fehap (Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires).