Les 12 propositions clés du Gepso pour optimiser la prise en charge des PHV

Autonomie

Le rapport préconise de renforcer le système de financement des Ehpad, notamment avec la mise en place d'une enveloppe dédiée au financement des actions de prévention.

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Au cours de l’année 2024, le Gepso a organisé plusieurs webinaires portant sur les personnes vieillissantes en situation de handicap. Des événements qui ont aidé à la réalisation d’un document, publié le 26 février 2025, qui regroupe plusieurs recommandations dédiées à l’amélioration de l’accompagnement de ce type de public.

Avec l’objectif de renforcer les dispositifs d’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes (PHV), le Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux (Gepso) a publié un recueil de 12 propositions.

  • Revoir le fonctionnement du Gir et du GMP. Fruit d’une démarche collective, grâce à la collaboration de l’ensemble des acteurs, l’organisme a d’abord voulu mettre l’accent sur la refonte des systèmes de groupe moyen pondéré (GMP) et de groupe iso-ressources (Gir). Le texte évoque la nécessité d’instaurer une procédure dérogatoire à l'égard des publics concernées de moins de 60 ans, afin qu’ils puissent accéder plus facilement au Gir, et à l’allocation personnalisée d’autonomie.
  • Renforcer le financement des structures. Des actions de prévention sont également à mettre en place en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Des démarches qui passent notamment par la création d’une enveloppe budgétaire dédiée, la lutte contre la dénutrition ou encore la création de programmes d’activités physiques adaptés. L'association préconise aussi de mettre en place une ligne budgétaire dédiée spécifiquement à l’accompagnement des personnes handicapées vieillissantes.

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  • Combler le manque de reconnaissance. En outre, le Gepso met l'accent sur les conditions de travail des professionnels, par le biais de la valorisation des postes d’infirmiers coordinateurs, grâce à l’extension de la bonification indiciaire (NBI) dans les établissements médico-sociaux.
  • Accompagner en établissement et service d'accompagnement par le travail (Esat). Pour prévenir la perte de repères après la fin d’une activité professionnelle, le Gepso demande à ce que soit confiées certaines missions à ce type de structures. Parmi elles, celle de préparer le travailleur grâce à un accompagnement personnalisé et la mise en place de dispositifs de transition progressifs.
  • Améliorer le repérage. Parce que la détection de la perte d’autonomie se fait souvent trop tardivement, le rapport suggère de demander aux Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) d’évaluer les besoins médico-sociaux dès 50 ans. Une évaluation qui peut se faire soit à la demande de l’intéressé, soit de ses proches, soit de sa famille.
  • Elaboration d’un référentiel national. Ce dispositif serait dédié à l’accueil des publics concernés en Ehpad « et devra notamment permettre de traiter des spécificités de l’accueil des PHV en structure collective. »
  • Etablir un système collaboratif.   Constatant que la coopération entre les différents acteurs est lacunaire en ce qui concerne les diagnostics territoriaux et les outils d’évaluation communs, le Gepso recommande de rendre obligatoire la réalisation de ce type de diagnostics et d’établir des projets d’accompagnement pour chaque individu.
  • Mieux former les professionnels. Dans la mesure où la prise en charge des PHV demande des compétences spécifiques,le groupement conseille d’intégrer systématiquement les thématiques liées au vieillissement des personnes en situation de handicap dans les formations initiales des professionnels.

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  • Favoriser la coopération entre les équipes. L'association préconise également de développer des programmes d’interconnaissance et de coopération interinstitutionnelle. Cela passerait, entre autre, par la réalisation de journées d’immersion entre les professionnels de différentes structures.
  • Introduire des personnels éducatifs. Cela permettrait notamment de développer les activités culturelles, sociales et physiques pour accroitre l’autonomie des personnes en situation de handicap.
  • Conclusion d’un contrat d’accompagnement. Selon le Gepso, l’instauration d’un cadre pourrait combler les lacunes existantes entre l’ensemble des acteurs. Le document comporterait les objectifs d’accompagnement, les rôles et responsabilités de chacun des acteurs, ainsi que les modalités d’évaluation et de révision périodique.

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