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Rentrée scolaire : la Défenseure des droits alerte sur la situation d’élèves précaires et handicapés
Crédit photo Jean-Marc Barrere /Hans Lucas via AFP
Mineurs étrangers, élèves en situation de précarité ou de handicap… La Défenseure des droits, Claire Hédon, appelle à mettre fin à la situation de nombreux enfants privés de leur droit à l’éducation alors que la rentrée scolaire a lieu lundi 4 septembre.
Outre les lycéens sans affectation, de nombreux élèves se retrouvent dans l’impossibilité de gagner les bancs de l’école en cette rentrée 2023. Dans un communiqué de presse publié le 31 août, la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint Défenseur des enfants, Eric Delemar, s’inquiètent notamment des difficultés rencontrées par les enfants handicapés et leur famille.
« Alors que l’institution avait émis des recommandations dans un rapport publié en août 2022 visant à instaurer une école réellement inclusive et sans discrimination, elle est toujours saisie de situations révélant une réelle carence dans l’accueil à l’école des élèves en situation de handicap », détaille la Défenseure des droits tout en rappelant que l’ONU a récemment interpellé la France pour qu’elle améliore l’inclusion scolaire de ces enfants.
Des jeunes en situation de précarité ne peuvent également pas se rendre à l’école. L’autorité administrative rappelle ainsi « l’illégalité de tout refus de scolarisation opposé aux enfants de familles de voyageurs, aux enfants hébergés en hôtel social ou encore aux enfants vivant dans des habitations précaires. »
La difficile scolarisation des élèves allophones
Un coup de projecteur est mis sur le cas des mineurs étrangers qui faute de place au sein des unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A) se retrouvent en attente de scolarisation. « Dans son rapport de mars 2023 relatif à la scolarisation des élèves allophones, la Cour des comptes relevait déjà que parmi les élèves allophones en attente d’une scolarisation en juin 2021, 50 % avaient attendu plus de six mois pour être scolarisés », est-il précisé.
Enfin, la situation vécue par des enfants ultramarins est également préoccupante, selon la Défenseure des droits. A Mayotte, le nombre d’enfants non scolarisés grimpe ainsi au-dessus de 15 000.