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Les difficultés de prise en charge au domicile s’accentuent
Dans le champ du domicile, 71 % des structures observent des ruptures dans l’accompagnement.
Crédit photo goodluz - stock.adobe.com
Dans les structures d’aide et de soins à domicile, une demande de prise en charge sur dix a été refusée l’an passé faute de moyens suffisants, rapporte la nouvelle édition de l’observatoire OpinionWay pour l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles). Les difficultés de recrutement sont à leur « paroxysme », pointe le réseau professionnel.
La situation s’apparente à un « cercle vicieux ». A l’occasion de la quatrième édition de l’observatoire (1) OpinionWay pour l’UNA (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), le réseau d’acteurs rappelle les difficultés grandissantes auxquelles est confronté le champ du domicile.
Selon le sondage publié jeudi 9 mars, une demande de prise en charge sur dix a été refusée en 2022, et une sur quatre n’a pas pu être effectuée intégralement. 71 % des directeurs interrogés, tous adhérents au réseau de l’UNA, observent des ruptures dans l’accompagnement (réduction ou interruption). Dans la quasi-totalité des cas (95 %), les demandes rejetées le sont par manque de personnel.
Un niveau « jamais atteint »
Les directions alertent sur la dégradation continue de la situation. En 2022, si 98 % des structures ont cherché à recruter, plus de la moitié des postes ouverts n’ont pas abouti. En cause : le manque de reconnaissance salariale, l’absentéisme et les conditions de travail.
« Un tel niveau n’a jamais été atteint auparavant, prévient l’UNA. Si toutes les fonctions sont concernées par les difficultés de recrutement, ce sont les postes opérationnels qui sont confrontés à une véritable pénurie. Sur 11 postes à pourvoir 7 sont des auxiliaires de vie/AES et 1 des aides-soignants. »
Pour se rendre plus attractives, près de 80 % des structures cherchent à assouplir les plannings et plus de la moitié s’emparent davantage des réseaux sociaux afin de toucher de nouveaux profils. D’un point de vue structurel, plus de 9 directeurs sur 10 estiment nécessaire d’améliorer les conditions de travail, de mieux prendre en charge les indemnités kilométriques et d’obtenir une meilleure tarification des services d’aide à domicile.
(1) Enquête en ligne menée auprès de 131 directeurs de structures adhérentes à l’UNA. Le nombre de sondés est inférieur aux précédentes éditions ce « qui peut s’expliquer notamment par les difficultés pour les directeurs de trouver du temps pour répondre à l’enquête durant la période (fin d’année 2022 et début d’année 2023) ».
Auteur : LA RÉDACTION