Handicap : de plus en plus d'élèves scolarisés en milieu ordinaire

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D'après les résultats, 83 % des jeunes souffrant d'une déficience sensorielle sont scolarisés en milieu ordinaire.

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Le 6 novembre 2025, la Drees, aux côtés de la Depp (Direction de l'évaluation de la prospective et de la performance), publie les résultats de deux études témoignant du développement de la scolarisation chez les enfants et adolescents en situation de handicap.

Le 11 février 2005, une loi révisant en profondeur la politique du handicap en France était promulguée. Vingt ans plus tard, la Direction de la recherche, de l’étude, de l’évaluation et des statistiques (Drees) s’est intéressée à l’évolution de sa prise en charge, en se focalisant essentiellement sur la scolarisation des jeunes en situation de handicap.

De plus en plus d’élèves scolarisés en milieu ordinaire. Les dispositions du texte de 2005 permettent aux enfants d’étudier en milieu ordinaire, dans un établissement proche de leur domicile. Depuis, ils y sont de plus en plus nombreux. En témoignent les chiffres :

  • Entre 2010 et 2022, 26 000 jeunes supplémentaires ont été recensés.
  • Dans les établissements scolaires, cela se traduit par une hausse de 8 points, en passant d’un taux de présence de 38 % à 46 % pour les élèves accompagnés par une structure.
  • Pour les structures accueillant des enfants et adolescents polyhandicapés, le constat est similaire, avec une augmentation de 25 points au cours de cette période (40 % en 2022).
  • A l’inverse, la scolarisation au sein des établissements médico-sociaux diminue de 15 points, s’abaissant à 28 % en 2022, contre 43 % douze ans plus tôt.

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Répartition des élèves scolarisés. Fin 2022, la Drees observe que l’enseignement en milieu ordinaire domine chez les jeunes accompagnés par un institut thérapeutique éducatif et pédagogique (Itep).

A noter également que celui-ci a connu un fort développement entre 2010 et 2022 (75 % des personnes suivies par un Itep en 2022 étaient scolarisés en milieu ordinaire, contre 34 % en 2010). En outre, pour 27 % des élèves, la scolarité se déroule entre l’établissement scolaire et la structure médico-sociale. Une solution qui prévaut aussi chez les personnes assistées par un institut pour jeunes déficients sensoriels (59 % d’entre eux se rendant à l’école en milieu ordinaire).

  • Pour celles et ceux étudiant en milieu ordinaire et suivis au sein d’instituts médico-éducatifs (IME) et d'instituts d’éducation motrice (IEM), la scolarité s’effectue principalement dans des unités d’enseignement externalisées (respectivement 19 % et 16 %).
  • Dans les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD), 97 % des élèves sont en milieu ordinaire, dont 45 % en unités localisées pour l’inclusion scolaire (Ulis) et 39 % en classe ordinaire à temps complet.

Modes de scolarisation. D’après les chiffres, les jeunes présentant une déficience sensorielle (83 %), motrice (73 %), un trouble du psychisme, du comportement ou de la communication (71 %) ou une déficience intellectuelle légère (69 %) sont, pour la plupart, scolarisés en milieu ordinaire. A noter que, dans ce dernier cas, les élèves sont le plus scolarisés en Ulis (38 %).

  • Pour les enfants présentant une déficience intellectuelle moyenne, il est plus fréquent que ceux-ci soient scolarisés dans une unité d’enseignement interne, dans un établissement médico-social (51 %).
  • En ce qui concerne les jeunes polyhandicapés, la Drees note une progression du nombre d’élèves entre 2010 et 2022 (+ 21 points).

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Lien entre scolarisation et âge. Pour les 10-12 ans, les résultats notent qu’une majorité des jeunes accompagnés par un établissement médico-social sont scolarisés, seuls 6 % ne le sont pas. C’est également le cas pour les tout-petits :

  • Fin 2022, 7 500 enfants âgés de 3 à 5 ans sont accompagnés par une structure médico-sociale.
  • Parmi eux, 88 % sont scolarisés : 79 % en milieu ordinaire et 9 % dans une unité d’enseignement interne à la structure.

Au contraire, plus l’âge est avancé, moins la scolarisation en milieu ordinaire est fréquente. A titre d’exemple, 58 % des adolescents de 15 ans le sont, contre 82 % pour les enfants de 6 ans. Des chiffres en augmentation par rapport à 2010 (+ 18 points pour les 11-15 ans et + 16 points pour les 6-10 ans). Enfin, en ce qui concerne les plus âgés, l’enseignement se fait principalement au sein d’établissements médico-sociaux (42 %).

Malheureusement, les données ne reflètent pas les écarts de prise en charge d'un enfant à l'autre, ni la part des élèves assistés par un AESH (accompagnant d'élève en situation de handicap).