L’accueil familial des adultes

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L’accueil familial à titre onéreux est un dispositif d’accompagnement des personnes âgées ou handicapées à mi-chemin entre le maintien à domicile et l’hébergement en établissement. Ce n’est qu’en 1989 que l’accueil familial – social et thérapeutique – est instauré par la loi. Plusieurs fois modifié depuis, ce dispositif est appelé à se développer, les pouvoirs publics ayant amorcé le « virage domiciliaire » dans le cadre de la politique d’accompagnement du grand âge. 

L’accueil familial des adultes constitue un mode ancien d’aide aux personnes âgées ou handicapées.

Il a d’abord procédé d’initiatives spontanées ou locales avant d’être consacré par le droit.

Traditionnellement, la prise en charge des vieillards, aliénés ou infirmes relevait de la famille biologique. L’exercice de cette solidarité « naturelle » pouvait cependant dépasser le cadre de la parenté et impliquer la communauté villageoise lorsque celle-ci se trouvait insuffisante ou empêchée.

Lorsque cette solidarité primaire était rompue, l’accueil au domicile d’un tiers – contre la fourniture d’un travail ou le versement d’une pension – constituait une solution préférable à l’entrée en institution hospitalière – puis hospiciale ou asilaire.

Au XIXe siècle, la révolution industrielle a bouleversé les structures traditionnelles ; l’exode rural et la paupérisation des ouvriers qu’elle provoque mettent à mal cette « protection rapprochée ».

En 1905, le législateur intervient pour prévoir le « placement » des vieillards, infirmes ou incurables qui y consentent au domicile de particuliers(1) – généralisant une pratique adoptée par certains départements.

Ce n’est cependant qu’en 1989 que l’accueil familial – social et thérapeutique – sera instauré par la loi.

Plusieurs fois modifié depuis, ce dispositif est appelé à se développer, les pouvoirs publics ayant amorcé le « virage domiciliaire » dans le cadre de la politique d’accompagnement du grand âge.

Au reste, l’accueil familial offre un cadre propice à l’autonomie de vie et à l’inclusion des personnes handicapées – sous réserve de ne pas présenter les caractéristiques déterminantes des institutions ou de l’institutionnalisation(2).

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