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Handicap : plus d’un quart des jeunes touchés par une altération importante de fonction
Autonomie
Selon la définition retenue, entre 2 et 18% des jeunes âgés de 5 à 20 ans sont concernés par le handicap.
Crédit photo alvaro - stock.adobe.com
Ces difficultés augmentent avec l’âge et concernent davantage les adolescentes, notamment entre 15 et 20 ans, explique la Drees dans un rapport rendu public ce jeudi 11 septembre.
Le handicap est une réalité complexe. Il ne se résume pas à une seule difficulté mais peut concerner les capacités physiques, mentales ou sociales, et dépend de l’environnement dans lequel vit la personne, comme le définit la loi de 2005. Cette réalité complexe, la Drees, service statistique des ministères sociaux, a voulu l’appréhender au plus près. Dans une étude « Handicap chez les jeunes de 5 à 20 ans : mesurer et comprendre une diversité de situations », elle apporte un éclairage sur le nombre de jeunes âgés de 5 à 20 ans en situation de handicap à domicile et détaille leurs limitations fonctionnelles et les restrictions d’activité.
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S’appuyant sur l’enquête Autonomie-ménages de 2022, elle retient trois approches pour identifier une personne handicapée :
- Etre sévèrement limité, que ce soit d’un point de vue sensoriel, physique ou cognitif ;
- Etre fortement restreint dans les actes essentiels du quotidien (se coucher, s’habiller, manger et boire, etc.) ;
- Avoir des restrictions importantes dans les activités que les autres font habituellement depuis au moins six mois.
Selon que l’on retient une seule définition ou plusieurs parmi les trois, en 2022, entre 250 000 et 2,3 millions de jeunes âgés de 5 à 20 ans vivant à domicile en France métropolitaine sont handicapés, soit entre 1,9 % et 18 % de cette tranche d’âge.
Altérations de fonctions
Au-delà de la seule prise en compte du handicap, la Drees a voulu renseigner les altérations de fonctions. Qu’elles soient sensorielles (visuelles ou auditives), motrices, liées à la mémoire, la concentration ou l’organisation, au relationnel ou métaboliques, elles impactent le quotidien, l’autonomie ou la participation sociale sans forcément aboutir à une situation de handicap.
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- Quelque 27,4 % des jeunes de 5 à 20 ans déclarent une altération liée à au moins une de ces différentes fonctions.
- Ces difficultés augmentent avec l’âge, allant de 17,7 % chez les jeunes de 5 à 9 ans à 37 % chez les 15 à 20 ans.
- Dans cette dernière tranche d’âge, les différences entre les filles et les garçons sont plus marquées : 44,5 % des jeunes filles sont concernées par une altération importante de fonctions contre 29,9 % chez les jeunes garçons.
Humeur, émotion, sentiment
Les altérations les plus fréquentes sont liées à la gestion des humeurs, des émotions et des sentiments (14 %).
- Elles concernent un enfant sur dix de 5 à 9 ans.
- Un jeune sur cinq de 15 à 20 ans.
- Entre 15 et 20 ans, les jeunes filles ont plus fréquemment ce type d’altération que les jeunes garçons : 30 % des jeunes filles, contre 10 % des jeunes garçons.
Une scolarisation plus faible
Les jeunes de 5 à 20 ans sans aucune limitation ou restriction ont un taux de scolarisation de 91,3 %.
- Ceux déclarant au moins une limitation fonctionnelle importante le sont à 85,5 % ;
- Ceux déclarant avoir une restriction dans les activités quotidiennes le sont à 77,2 %.
Reconnaissance administrative du handicap
Les décisions positives des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) concernent principalement l’attribution d’une allocation (63 % des décisions positives), d’un accompagnant d’élève en situation de handicap (48 %), l’attribution d’une aide par un service d’éducation spéciale, d’accompagnement ou de soins (20,5 %). L’orientation vers un établissement pour enfants handicapés concerne 19,4 % des décisions.
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