Élèves handicapés : pour une meilleure inclusion scolaire

Les inspections générales de l'Éducation nationale (Igen et IGAENR) et des affaires sociales (Igas) ont rendu public, le 19 juillet 2018, un rapport conjoint sur l'aide humaine apportée aux élèves en situation de handicap.

La scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire

La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées a permis d'accroître significativement le nombre d'enfants handicapés accueillis en milieu ordinaire. En 2017, plus de 320 000 enfants en situation de handicap intègrent les écoles, collèges et lycées contre 100 000 en 2006.

Le recours à l'accompagnement humain, c'est-à-dire à des assistants de vie scolaire, est en hausse continue. Le nombre d'élèves bénéficiaires d'une aide humaine a été multiplié par cinq pendant la même période atteignant 156 000 élèves en juin 2017.

En conséquence, le nombre d'élèves en situation d'attente d'un accompagnement, après avoir diminué en 2015, augmente de nouveau depuis 2016. Le rapport attribue, d'une part, cette hausse à l'augmentation générale du nombre d'élèves avec prescription d'aide humaine, et d'autre part, aux difficultés de l'Éducation nationale à faire face à cette demande.

L'attribution d'une aide humaine semble devenir une solution courante palliant la carence de déploiement d'autres dispositifs d'accessibilité pédagogiques tels que le plan d'accompagnement personnalisé.

Propositions d'amélioration du dispositif d'inclusion scolaire

La mission préconise de rassembler autour de l'école les ressources et compétences permettant une action globale et professionnelle au service de l'inclusion scolaire.

Le nombre de personnels accompagnant (plus de 80 0000 auxiliaires de vie scolaire à la rentrée 2017) oblige à faire évoluer le statut vers une professionnalisation accrue.

Les rapporteurs indiquent que l'école ne peut, à elle seule, régler des problèmes. Ils préconisent de développer " des rapprochements, voire des coordinations" entre les professionnels de l'Éducation nationale et du secteur médicosocial.

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